Giuliano Carella et les Solisti Veneti
Concert de musique italienne au Palais Neptune de Toulon avec la célèbre formation baroque sous la direction de l’ancien directeur de la musique de l’Opéra de Toulon.
Vivaldi et Verdi
Le concert intitulé Viaggio in Italia sera donné en partenariat avec La société Dante Alighieri de Toulon et le Festival de Toulon et de sa Région. On pourra (re)découvrir la célèbre suite de concerto pour violon d’Antonio Vivaldi 1671-1748 « les quatre saisons » les Quattro Stagioni ainsi que la version pour ensemble à cordes du Quatuor de Verdi.
Les Quatre saisons ! Il paraît que c’est l’œuvre de musique classique la plus populaire : plus de mille enregistrements à ce jour, des concerts dans toutes les églises. Vivaldi enchante le monde par la virtuosité et l’imagination de sa musique. On ignore en quelle année exactement le prêtre roux a composé ses Quatre Saisons. Auteur de plus de 500 concertos, dont la moitié pour le violon, Vivaldi a fait publier ses quatre concertos Le Printemps, L’Hiver, L’Automne et L’Eté parmi les douze concertos du cycle Il Cimento dell’Armonia et dell’Invenzione op. 8 chez Michel Le Cène à Amsterdam en 1725. On suppose qu’ils ont été composés autour de 1716. On sait que les Quatre Saisons étaient déjà connues avant leur publication et qu’elles étaient très appréciées par des monarques d’Europe dont Louis XV qui en réclamait l’audition à toute occasion.
Dès 1728, le Concert Spirituel les inscrit à son répertoire. Vivaldi les jouait lui-même au violon et pouvait compter sur l’excellence des musiciennes de l’Ospedale della Pietà où il enseignait à Venise pour l’accompagner.
C’est une musique irrésistible entre les nuances forte et piano, entre les périodes tutti où tout l’orchestre joue, et les périodes où seule une partie de l’orchestre ou le soliste joue… Cette importance des contrastes est au cœur de la musique baroque », expliquent les musicologues.
Cette abondance de contrastes se retrouve parfois au sein d’un mouvement rapide ou d’un mouvement lent. Au beau milieu de croches jouées très rapidement peut subitement s’installer un silence ou un moment de suspension, et vice versa.
Mais ce qui fascine, c’est le figuralisme, très présents dans les Quatre saisons. A travers les quatre concertos, on croit reconnaître le son des oiseaux, l’orage qui gronde, la pluie, le vent ou encore la lourdeur d’un été chaud.
Le Quatuor en mi mineur de Giuseppe Verdi a été écrit au printemps 1873 lors des représentations d’Aida à Naples. C’est la seule composition de musique de chambre conservée dans le catalogue Verdi. Il sera donné dans la version du compositeur pour orchestre de chambre.
un grande maestro
Né à Milan, le chef d’orchestre Giuliano Carella se forme en direction d’orchestre au Conservatoire Giuseppe Verdi de sa ville natale et en composition au Conservatoire Cesare Pollini de Padoue. Son répertoire lyrique compte plus d’une centaine de titres d’opéras italiens, français, allemands, allant de Giovanni Paisiello à nos jours. Il est chef invité dans de nombreux théâtres européens tels que l’Opéra de Vienne, le Deutsche Oper et le Staatsoper de Berlin, l’Opéra de Munich. En France, il dirige à l’Opéra-Comique, l’Opéra de Marseille, l’Opéra national du Rhin, l’Opéra national de Lorraine, l’Opéra de Nice, Angers-Nantes Opéra, mais également en Europe, à Monte-Carlo, Genève, Amsterdam, à la Monnaie de Bruxelles, à Copenhague, au Théâtre royal de Madrid, au Liceu de Barcelone, au Bolchoï à Moscou. Très actif dans son pays natal, il est habitué des Arènes de Vérone où il dirige trois productions de Tosca, deux productions de La Traviata, Aida, Turandot, Madame Butterfly et Le Trouvère. Au disque, il se spécialise dans l’enregistrement d’œuvres rares de Rossini, Meyerbeer et Donizetti. En concert, il aborde le répertoire symphonique à la tête de nombreux orchestres tels que l’Orchestre philharmonique de Londres, le London Symphony Orchestra, l’Orchestre de Paris, la Staatskapelle de Dresde, la Staatskapelle de Berlin, l’Orchestre métropolitain de Montréal ou encore l’Orchestre symphonique de la radio bavaroise. En 2018, il dirige Don Pasquale à l’Opéra de Stuttgart, Madame Butterfly au Théâtre royal de Copenhague, La Bohème à Dallas, Faust à Nice, Simon Boccanegra à Tel Aviv, Giovanna d’Arco à Bruxelles, Les Puritains à Marseille, Rigoletto à Stuttgart.
Il a été directeur musical à l’Opéra de Toulon de 2002 à 2016. C’est un artiste d’une grande sensibilité musicale qui a réussi a s’imposer comme un grand maître aussi bien dans le lyrique que dans le symphonique. Invité pour la première fois par Guy Grinda dans « André Chénier » de Giordano à Toulon, il a continué sa carrière sous la direction Claude Henri Bonnet avant de mettre son talent au service de la prestigieuse formation I solisti Veneti fondée par Claudio Scimone. Les mélomanes varois le retrouveront avec plaisir après une longue absence. C’est une initiative heureuse du Festival de Toulon et sa Région animé par sa directrice artistique Séverine Baume.
Viaggio in Italia Lundi 7 mars 20 h à l’auditorium Vauban du Palais Neptune 26,50 € | réduit 22,50 € | spécial 13,50 € Billetterie du Festival de musique de Toulon en ligne. www.festivalmusiquetoulon.com Et accueil les lundi, mercredi et vendredi de 13h à 17h sur place 17 rue Mirabeau – Toulon et par téléphone 06 34 29 59 33 billetterie@festivalmusiquetoulon.com
À noter mercredi 2 mars 18h Librairie Charlemagne (Bd de Strasbourg, Toulon) Conférence « Une heure avec le violon, une histoire italienne » animée par Monique Dautemer musicologue.
Jean François Principiano