Ça va mieux aujourd’hui ! ça ira encore mieux demain !
Conférence à Hyères : Brève histoire des progrès de l’humanité
Et si la vérité était dans le constat que jamais l’humanité ne s’est aussi bien portée globalement que de nos jours ? c’est le sujet de la conférence que donnera Jean François Principiano professeur d’histoire, lundi 8 novembre à 14h30 au Park Hôtel de Hyères dans le cadre de l’Université du Temps disponible et le cycle « Histoire et Optimisme ».
Un bilan globalement positif
L’humanité n’a jamais cessé de progresser dans tous les domaines et sur tous les continents à des vitesses variables, des reculs spectaculaires suivis de rebonds prodigieux. L’espérance globale de vie, les communications, la médecine, l’hygiène, l’habillement, la nutrition, la protection de l’enfance, l’évolution du droit, la connaissance, la science, la prise de conscience de la place de l’homme sur terre, les droits fondamentaux…Tout cela a progressé des origines de l’apparition de l’homme jusqu’à nos jours. Il y a une force d’optimisme dans la courbe de l’histoire dans la mesure où l’on considère que la notion de progrès s’inscrit dans la longue durée et la globalité.
Le pessimisme est une forme d’orgueil
À chaque époque, imbue de sa présence, l’humanité a toujours considéré son temps comme charnière. Avant c’était mieux ! Mais mieux pour qui ? La croyance en un âge d’or est une illusion qui déforme la vision réelle. Les choses progressent très lentement à l’échelle de la métahistoire. Un vaisseau spatial qui aurait visité la terre à l’aube de l’humanité puis de nos jours, aurait bien senti cette évolution. Englués dans le quotidien nous la percevons moins. C’est d’ailleurs cette présence de la peur, ce vieux moteur résiduel de l’évolution, qui reste un frein à la conscience optimiste. De nombreux anthropologues ont montré récemment que l’humanité progresse surtout par l’instinct de sociabilité, par l’entr’aide fraternelle bienveillante plutôt que par la violence individuelle ou clanique. Pour reprendre l’expression de Rutger Bregman, « les hommes sont dans l’ensemble plutôt bons. »
Les médias responsables.
Aucun média ne fera sa « une » en titrant « aujourd’hui tout va bien, il fait beau et les hommes sont heureux ». Par contre la violence, l’échec, la marginalité, la catastrophe, la monstruosité attirent la curiosité comme la fourmi écrasée attire ses congénères…Les peurs, les inquiétudes et les angoisses, les on-n’y-arrivera-jamais sont renforcées par le biais de confirmation qui incite les hommes à trouver dans les informations négatives les raisons de croire en leurs craintes. Ainsi l’humanité, par orgueil, s’autorise à penser qu’elle est indispensable à la vie sur terre. Ce qui n’est pas forcément acquis.
Un tour d’horizon des progrès
La conférence énumérera les principales étapes du progrès, la situation actuelle et les perspectives qui pourraient faire progresser l’humanité, à partir de quelques textes et illustrations. Le pessimisme de la connaissance n’exclue pas l’optimisme de la volonté d’action disait Antonio Gramsci. Les bons choix de société s’imposent donc pour améliorer le vivre ensemble par la pratique d’un optimisme réaliste répliquait Jean Jaurès. Il y a des problèmes mais on les résoudra.
Redéfinir les orientations du progrès.
Les espoirs placés dans le progrès restent plus que jamais d’actualité. Le modèle de la croissance économique à tout crin fait place aujourd’hui à une conception de la « croissance qualitative » ; le PIB comme mesure standard de progrès est complété par « l’indice de développement humain » qui inclut avec les revenus, l’espérance de vie, l’éducation, la culture et le sentiment du bonheur. C’est celui qui est utilisé par le Programme des Nations Unies pour le Développement. Donc restons optimistes !
Conférence Histoire et Optimisme par Jean François Principiano lundi 8 novembre 14h 30 salle Benoite Groult Park-Hôtel de Hyères. Entrée libre. Infos http://www.hyeres.fr/billeterie
Tel 04 94 00 78 80 poste 7030 utd@mairie-hyeres.com