La scène nationale Châteauvallon Liberté interroge les mémoires de notre temps
Un Thema qui laboure les consciences et ravive les vécus
Au-delà de l’histoire, de la sociologie, du journalisme, le Théâtre liberté propose des conférences, des films, des tables rondes, des expositions, des pièces de théâtre mettant l’accent sur certains faits historiques dans le but de construire une mémoire collective autour de valeurs partagées et de contribuer au sentiment d’appartenance commune : le vivre ensemble.
Du 12 octobre au 23 décembre différentes manifestations seront proposées au public toulonnais autour de « grands » invités qui ont publié ou produit sur le sujet. Exposition, spectacles, conférences, films… une installation de Zeina Abirached, des conférences avec Boris Cyrulnik, Vincent de Gaulejac et Francis Eustache, des spectacles (Fragments mis en scène par Charles Berling, Petit Pays de Gaël Faye, mis en scène par Frédéric R. Fisbach, On n’est pas là pour disparaître d’Olivia Rosenthal mis en scène par Mathieu Touzé, La réponse des Hommes de Tiphaine Raffie…), des films (Le Monde de Dory, Un spécialiste, portrait d’un criminel moderne) et des rencontres avec les artistes !Vernissage de l’exposition : mercredi 12 octobre à 18h dans le hall du Liberté
Lorsqu’on a la mémoire qui flanche.
Les intentions de Charles Berling sont bien précises. Il déclare sur le site : « La mémoire peut aussi être pleine de trous, nous jouer des tours et être sujette à caution. On peut la transformer, effacer des visages et manipuler l’histoire comme ça arrange certains. Et il y a de vrais devoirs de mémoire pour éviter les retours de tragédies bien réelles. Il y a des greniers pleins d’une vie passée, des fleurs séchées en marquepages, des cadavres dans des placards, des madeleines savoureuses et d’autres plus amères… Mais nous sommes Mémoire(s), quoiqu’il en soit, car l’instant est déjà passé. »
L’historien ne manipule pas l’Histoire (en principe)
Peut-être manque-t-il à ce Thema Mémoires et Résilience de grands historiens tels que Fernand Braudel ou Maurice Agulhon pour dépasser les mémoires cloisonnées.
J’oserai un souvenir personnel. Lorsque je devais faire les leçons sur la guerre d’Algérie et la décolonisation au Lycée Dumont d’Urville, j’avais en classe de terminale des élèves issus de familles diverses, enfants de pieds noirs, de harkis, d’algériens, d’émigrés, d’appelés du contingents, de sympathisants du FLN ou de l’OAS. Devant cette pluralité des ressentis familiaux, en préambule, je ne pouvais dire qu’une chose à savoir que la Guerre d’Algérie est une accumulation de douleurs, toutes respectables et toutes mémorables. Les douleurs des familles qui ont perdus un des leurs. A partir de cela je commençais l’examen des documents.
Les réconciliations se nourrissent aussi des mémoires que l’on sait mettre en commun.
Programme complet et réservations : https://www.chateauvallon-liberte.fr/festival/thema-41-memoires/