Retrouver Jack London

À Sainte Maxime La Maison du Loup Rencontre avec Jack London

By TV83.info -Fév 8, 20230

Jack London, 1876-1916 l’auteur de Croc blanc a eu une fin assez triste sombrant dans l’alcoolisme et la dépression. Il ne survivait que  grâce au soutien de sa compagne. Il habitait dans une sorte de ranch aménagée, la Maison du Loup. En 1913 il reçoit la visite d’un étrange  personnage Ed Morrell un ancien bagnard. Pour supporter les mauvais traitements, cet homme pratiquait l’autohypnose pour  une évasion immobile, à la force de l’esprit. Ed Morrell a vraiment existé et son témoignage a inspiré à l’écrivain-aventurier l’un de ses derniers romans, peut-être le plus mystérieux, Le vagabond des étoiles. (The Star Rover), paru en Angleterre sous le titre The Jacket, roman de science-fiction fantastique (sur les vies antérieures).

Le texte de la pièce qui sera donnée le 10 février au Carré Saint Maxime est le récit  écrit par Benoît Solés  de la rencontre entre ces deux marginaux.

Amaury de Crayencour campe un Jack London usé par l’alcool, en panne de créativité. Charmian, sa compagne, ne s’y résoud pas. Incarnée par Anne Plantey, rendant justice à l’esprit vif de cette féministe aussi artiste que son mari, elle s’emploie à lui insuffler un élan nouveau. L’invité au passé trouble, Ed est interprété par Benoît Solès lui-même.

Réflexions sociales
Cette rencontre si féconde entre « un chien enragé et un loup solitaire », comme le formule le metteur en scène, est l’occasion d’une réflexion sur l’enfer carcéral et la peine capitale. La pièce questionne aussi la responsabilité des artistes : venu demander au célèbre écrivain un plaidoyer en faveur d’un ami condamné à mort, Ed réveille ses convictions sociales. Rappelons que Jack London était un écrivain très engagé et qu’on lui doit un texte  important intitulé : « Un problème : l’inégalité » parut en mars 1896 dans  The Amateur Bohemian, une revue de San Francisco. Ainsi qu’un beau roman social « Le peuple d’en bas ».

À conseiller
Servie par trois comédiens de talent et une mise en scène impeccable. « La Maison du loup » est une soirée théâtrale à conseiller. Elle a étonné le public du Off d’Avignon l’an dernier. Il faut saisir l’occasion de la retrouver dans le Var cette saison.

La Maison des Loups  de Benoit Solés vendredi 10 février 20h30 Le Carré Sainte Maxime mise en scène Tristan Petitgirard avec Benoit Solés, Amaury de Crayencourt et Anne Plantey.

Infos : https://www.carre-sainte-maxime.fr

Jean François Principiano

Laisser un commentaire