Rossini vaut bien une petite messe !
Deux Concerts du chœur Mare Nostrum dirigés par Marie-Christine Forget. Au programme « La Petite messe solennelle » de Gioacchino Rossini pour soli, chœur, piano et harmonium.
« La voilà terminée cette pauvre petite messe. Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire ou de la sacrée musique ? » écrit Gioacchino Rossini, une fois sa Messe solennelle composée à la demande du comte Alexis Pillet-Will, pour son épouse Louise.
Pourquoi pas une messe ?
Gioacchino Rossini compose cette partition fraîche et tranquille en 1863 dans sa maison de campagne de Passy. Rossini a alors 71 ans et a officiellement pris sa retraite depuis 34 ans. Il jouit de sa gloire et des honneurs et se consacre à la gastronomie. Il est heureux et triste à la fois. L’histoire de la musique le déçoit. Il déprime devant le temps qui passe et les belles années de sa folle jeunesse qui sont maintenant bien lointaines. Avec Olympes son infirmière et dernière épouse il promène son chien dans le magnifique parc de sa propriété de Passy et reçoit quelques visites de musiciens célèbres qu’il encourage sans les comprendre. Il refuse d’écrire un nouvel Opéra après Guillaume Tell et se livre seulement dans quelques pièces brèves pour piano qui annoncent Eric Satie « Un petit train de plaisir » ou encore « Ouf les petits pois !» Alors pourquoi pas une messe souriante et triste à la fois !
Un équilibre entre le sérieux et le léger.
Si cette musique sublime respecte tous les codes de l’œuvre religieuse, elle porte une forme d’ironie, un sens de la dérision, un subtil équilibre entre le sérieux et le sourire. C’est un Rossini âgé qui écrit cette partition pleine de jeunesse et qui reste sans doute le chef d’œuvre de ces dernières partitions, ses péchés de vieillesse.
Elle sera donnée le 10 décembre 20 heures à Draguignan Église de la Sainte-Famille
et le 11 décembre à Toulon 16h en l’Église Saint Paul. Une occasion de l’entendre dans de bonnes conditions à ne pas négliger.
L’œuvre est divisée en deux parties symétriques
Clins d’oeil aux maîtres anciens de la polyphonie, fugues, piano romantique et bel canto : tout l’art du compositeur du Barbier de Séville se déploie dans la version originale de l’œuvre avec 2 piano-forte et harmonium.
Première partie le mystère de l’incarnation
1 – Kyrie eleison / chœur
Gloria
2 – Gloria in excelsis Deo / solistes et chœur
3 – Gratias / trio pour contralto, ténor et basse
4 – Domine Deus / ténor solo
5 – Qui tollis / duo pour soprano et contralto
6 – Quoniam / basse solo
7 – Cum Sancto Spiritu / chœur
Deuxième partie le mystère du salut
Credo
8 – Credo / solistes et chœur
9 – Crucifixus / soprano solo
10 – Et resurrexit / solistes et chœur
11 – Prélude religieux (pendant l’Offertoire) / piano puis harmonium solo
Non numéroté – Ritornello / harmonium
12 – Sanctus / solistes et chœur
13 – O salutaris Hostia / soprano solo
14 – Agnus Dei / contralto et chœur
Samedi 10 décembre à 20h à Draguignan, Église de la Sainte-Famille
Dimanche 11 décembre à 16h à Toulon, Église Saint-Paul
Entrée : 18 € (gratuit – 12 ans) Infos et réservations Billetterie sur place Prévente et souscription
Renseignements : 06 13 50 38 67 – contact@choeurmarenostrum.fr