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ANNEXES b
TEXTES DESTINES A
L'ENSEIGNEMENT DE GROUPE

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2. Dans les deux textes qui suivent, Merleau-Ponty parle successivement du corps et de la perception. Montrer comment, dans chaque cas, il y a une expérience primordiale qui diffère de la pensée objective et qui la conditionne.


a) L'expérience révèle sous l'espace objectif, dans lequel le corps finalement prend place, une spatialité primordiale dont la première n'est que l'enveloppe et qui se confond avec l'être même du corps. Etre corps, c'est être noué à un certain monde, avons-nous vu, et notre corps n'est pas d'abord dans l'espace : il est à l'espace.

MERLEAU-PONTY, M. , Phénoménologie de la perception, Paris, Gallimard, 1945, p. 173.

b) Qu'avons-nous donc au commencement? Non pas un multiple donné avec une aperception synthétique qui le parcourt et le traverse de part en part, mais un certain champ perceptif sur fond de monde. Rien ici n'est thématisé. Ni l'objet ni le sujet ne sont posés. On n'a pas dans le champ originaire une mosaïque de qualités, mais une configuration totale qui distribue les valeurs fonctionnelles selon l'exigence de l'ensemble, et par exemple, comme nous avons vu, un papier "blanc" dans l'ombre n'est pas blanc au sens d'une qualité objective, mais il vaut comme blanc. Ce qu'on appelle sensation n'est que la plus simple des perceptions et, comme modalité de l'existence, ne peut, pas plus qu'aucune perception, se séparer d'un fond qui, enfin, est le monde. Corrélativement, chaque acte perceptif s'apparaît comme prélevé sur une adhésion globale au monde.

Ibid.,p. 279.

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UCL | Droit | Mise à jour : 03.03.99 - Responsable : Thomas De Praetere

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